Pour se faire une place dans le marché Africain alors qu’il n’est encore qu’un embrouillons, à chacun sa méthode. L’institution de financement du développement de Royaume-Uni (IFDR) en a choisi une très efficace. Celui-ci a décidé d’injecter 75 millions de dollars dans le marché africain, à travers la structure Africa Development Partners II. Cette somme permettra de financer plusieurs types d’entreprises en fonds propres pour les accompagner dans leurs croissances et soutenir la création d’emplois.
Aussi, la sélection des entreprises à financer sera très ciblée. Bien que cela concernera plusieurs secteurs tels que la santé, la consommation de masses, le commerce en détails ou encore les services financiers, il s’agira surtout des entreprises qui répondent aux besoins des classes moyennes. Selon les estimations, Cette dernière est constituée d’environ 34% de la population sur le continent, soit plus 313 millions de consommateurs potentiels. Le Fonds se focalisera plus particulièrement sur les pays qui ont affiché un taux de croissance élevé, s’appuyant sur une politique économique libérale. A titre d’exemple, l’Angola et le Rwanda répondent au critérium. Avec cette stratégie, le Fonds diversifie ses points d’accès sur le continent et sécurise son investissement tout en réduisant les risques de pertes. Pour chaque participation, le Fonds n’engagera que des transactions dont la valeur est comprise entre 20 et 70 millions de dollars. Si les résultats de cette initiative sont positifs, le Fonds réinjectera encore plus de financement dans le marché Africain.
Le choix de l’Institut montre à suffisance combien le marché africain est prometteur et comment les bailleurs de fonds s’y aventurent. Il ne s’agit pas ici de financer des grands chantiers publics ou encore de constituer des consortiums pour l’exploitation de ressources naturelles mais d’attaquer le marché de consommation. Le continent noir a longtemps été délaissé du fait de sa population qui avait un faible pouvoir d’achat. Aujourd’hui, une classe moyenne émerge et les bailleurs sont prêts à braver les risques inhérents à l’Afrique.