Le sommet Asie-Pacifique s’est ouvert hier lundi à Bali. Le président chinois a profité de l’absence de son homologue américain Barack Obama, retenu aux Etats-Unis par la crise budgétaire, pour tenter de se rapprocher de ses voisins.
Ce sommet est d’une importance capitale pour les deux premières économies mondiales. Il rassemble les 21 dirigeants du forum de l’APEC (Coopération Economique de l’Asie-Pacifique), une instance qui représente plus de la moitié de la richesse mondiale. Le président chinois Xi Jinping a, lors de son discours, lié inextricablement le développement de la Chine et celui de la région Asie-Pacifique et affirmé sa volonté de maintenir la paix et la stabilité régionales.
La Chine et les Etats-Unis rivalisent pour augmenter le volume de leurs échanges avec les pays asiatiques et d’Amérique du Sud. Mais la Chine est critiquée par ses prétentions maritimes en mer de Chine par plusieurs pays voisins. Les Etats-Unis, de leur côté, souffrent de la mauvaise image créée par l’actuelle crise budgétaire au Congrès. Les alliés américains commencent à douter de la capacité de Barack Obama de faire de l’Asie-Pacifique le « pivot » de sa politique étrangère comme il l’avait promis.
Cette rencontre est encore plus importante cette année car elle pourrait permettre à 12 des 21 nations de l’APEC de finaliser le TPP (Partenariat Trans-Pacifique), un accord de libre-échange qui devrait donner naissance à l’une importantes zones de libre-échange qui soit. Au-delà des biens et des services, le TPP permettra de réguler des domaines inédits tels que ceux de la propriété intellectuelle ou encore des investissements, permettant aux investisseurs étrangers d’être traités sur un pied d’égalité avec les entreprises du pays. Le principal reproche fait au TPP est qu’il refuse d’inclure les entreprises d’Etat, très importantes dans certaines économies asiatiques.