Par un décret gouvernemental datant du 11 novembre dernier, les autorités russes se sont engagées à installer une mission économique en Afrique du Sud avant la fin de l’année. L’opération doit relancer la tendance que le pays avait peu avant l’effondrement de l’Union soviétique quand il était très actif économiquement en Afrique subsaharienne.
Le poste d’expansion économique qui doit être implanté à Johannesburg doit servir de point de repère pour les entreprises très intéressées, selon les dires du vice-ministre russe du Développement économique Alexeï Likhatchiov, par les pays africains.
Plusieurs domaines de coopération sont envisagés.Les projets d’infrastructures avec la construction des chemins de fer et la modernisation du matériel roulant, l’exploitation minière et le traitement des minéraux, l’énergie, notamment le nucléaire, la construction aéronautique, les télécommunications ou encore l’agriculture.
En échange, la Russie est intéressée par les importations des produits agricoles sud-africains, qui sont essentiellement des agrumes, du raisin et des vins.Une mission d’affaires d’entreprises russes pourrait être mise sur pied dans le premier semestre de l’année prochaine à Pretoria pour permettre l’élaboration d’une feuille de route des projets d’investissement bilatéral possibles entre les deux pays.
Le choix de l’Afrique du Sud n’est pas fortuit puisque le pays est déjà le premier partenaire commercial de la Russie en Afrique subsaharienne. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont triplé ces cinq dernières années pour s’établir à 1 milliard de dollars et pourraient même encore doubler durant les cinq prochaines années ,selon les estimations du ministère russe du Développement économique. La Russie espère ainsi rattraper son retard sur la Chine et le Brésil qui entretiennent les rapports commerciaux les plus privilégiés avec l’Afrique du Sud.