Le Premier ministre indépendantiste écossais Alex Salmond est passé par un court-métrage particulièrement soigné pour présenter mardi son rapport sur l’indépendance de la nation vis-à-vis du Royaume-Uni. Ce rapport se voulait le plus optimiste possible pour rassurer une bonne partie de la population qui craint pour l’avenir de l’économie.
Le dernier sondage réalisé et publié par le Sunday Times dimanche dernier révèle que 44% des Ecossais pensent qu’une indépendance pénaliserait financièrement leur nation contre 32% qui pensent le contraire. Pour tenter d’inverser la tendance, le rapport de 670 pages du chef du gouvernement indépendantiste avance des chiffres prometteurs.
Selon lui, l’Ecosse indépendante occupera dès son émancipation la 8ème place mondiale en terme de production industrielle et la 10ème pour le Produit Intérieur Brut par habitant du monde développé. La politique familiale et la politique sur l’emploi y sont également sous un beau jour. Le taux d’imposition des entreprises y baisse de 3% pour attirer plus d’investisseurs, loin de la cure d’austérité imposée par Londres et son Premier ministre David Cameron.
La nation devrait rester dans l’espace Schengen et membre entièrement indépendant de l’Union européenne. Le son de cloche est totalement différent chez ceux que le Parti national écossais a surnommé « Projet peur« , c’est-à-dire les opposants à l’indépendance de l’Ecosse qui prédisent une faillite si la nation accédait à l’indépendance. Ceux-ci ont réagi au rapport du Premier ministre en soulignant ses lacunes, dont la question de la part de la dette britannique qui sera reversée à l’Ecosse et des modalités du maintien de la livre sterling comme monnaie nationale.
Les Ecossais se rendront aux urnes le 18 septembre 2014 pour décider entre leur indépendance et s’ils restent partie intégrante du Royaume-Uni. Le sondage du Sunday Times révèle également que 44% des Ecossais sont contre l’indépendance contre 38% favorables.