Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a récemment annoncé que l’année 2014 marquera un changement radical dans la diplomatie économique de son pays et ce, dans le but de stimuler la prospérité nationale et de partager des opportunités avec le reste du monde.
Les priorités de cette nouvelle stratégie seront le développement d’une ceinture économique de la Route de la soie et d’une Route de la Soie maritime du 21ème siècle, les zones de libre-échange bilatérales et multilatérales ainsi que l’établissement des normes. Dans ce but, la Chine s’est engagée à promouvoir les négociations de libre-échange multilatérales et bilatérales, notamment à faire avance l’Accord de Libre-Echange avec l’ASEAN (Association des Nations d’Asie du Sud-est), à réaliser des progrès concrets dans les négociations sur un partenariat économique global dans la région et à renforcer les négociations sur un Accord de Libre-échange Chine-Corée du Sud-Japon.
Dans le même temps, le pays poursuivra ses réformes globales. Si ces stratégies sont concrétisées, les retombées devraient se faire ressentir jusque sur les pays voisins. La Chine devrait également participer de manière plus active à la réforme de la gouvernance économique internationale et jouer un rôle plus important dans l’élaboration des normes économiques et commerciales internationales.
L’objectif de la Chine consiste à augmenter de 1 000 milliards de dollars ses échanges commerciaux avec les pays membres de l’ASEAN d’ici 2020 et de porter à 200 milliards de dollars le volume de son commerce avec la Russie dans les sept années à venir. Mais dans l’immédiat, Pékin continue à essuyer les critiques de ses principaux partenaires. Mardi dernier, Washington a encore exprimé ses « nombreuses inquiétudes » sur les pratiques commerciales chinoises, notamment en matière de propriété intellectuelle et du rôle de l’Etat dans l’économie du pays.