A en croire les résultats d’une étude de la Fondation Institut de Recherches Economiques (FIPE), la prochaine Coupe du monde de football, qui se déroulera au Brésil dans deux mois, sera très rentable pour ce pays sud-américain.
9 milliards d’euros (12 milliards de dollars), sont les bénéfices que le Brésil devrait engranger en organisant le Mondial. Ces répercussions économiques ont été estimées suite à une étude menée par la FIPE sur la Coupe des confédérations, un tournoi de football organisé un an avant chaque Coupe du monde dans le pays qui l’accueillera. En 2013, celle-ci avait rapporté pas moins de 3,08 milliards d’euros (4,1 milliards de dollars) au Brésil.
Dans l’ensemble, le chiffre d’affaires issu de la Coupe des confédérations était de 6,58 milliards d’euros (8,77 milliards de dollars). De cette somme, 3,5 milliards d’euros (4,6 milliards de dollars) ont servi à couvrir les charges liées au Comité d’organisation et aux touristes ainsi que des investissements tant publics que privés. Cette compétition a occasionné la création de 303 000 emplois. Selon le ministère brésilien du Tourisme, le Mondial devrait tripler ce chiffre d’affaires. Ainsi, les montants précités ont été retenus comme prévisionnels par les autorités de tutelle.
Certainement bénéfiques pour l’économie du Brésil, ces retombées peuvent paradoxalement entraîner une grogne sociale. En effet, en juin dernier, mois durant lequel se déroulait la Coupe des confédérations, cet Etat a été secoué par des mouvements sociaux de protestation à répétition. Les manifestants décriaient le gouvernement et ses importants investissements dans l’organisation des compétitions de football au lieu d’injecter les mêmes ressources dans les secteurs de la santé et de l’éducation.