L’ambassadeur sud-coréen en Espagne Park Hee-Kwon vient récemment de révéler dans une interview accordée à un magazine local l’ampleur de l’intérêt que son pays porte à l’Amérique latine.
Quatrième économie d’Asie et parmi les pays les plus innovants et les plus compétitifs de la planète, la Corée du Sud voit dans l’Amérique latine, richement dotée en matières première, un complément stratégique à son propre modèle de production basé sur les exportations industrielles et technologiques, mais déficitaire en ressources naturelles.
La Corée du Sud est à pied d’œuvre pour intensifier sa pénétration et son influence en Amérique latine et cette tendance est déjà visible sur plusieurs points. L’ECOS (Economic Statistics System of Korea) révèle une croissance exponentielle des échanges commerciaux entre la Corée du Sud et l’Amérique latine qui sont passées de 19.639 milliards de dollars en 2004 à 53.550 milliards en 2013, soit une hausse de 63% en une décennie. L’an dernier, la balance commerciale avec l’Amérique latine a dégagé un surplus d’environ 13.370 milliards de dollars en faveur de la Corée. L’espagnol est devenu la deuxième langue étrangère la plus apprise par les étudiants sud-coréens.
A l’image du projet de 3.8 milliards de dollars d’une usine de gaz liquéfié au Pérou développé par la multinationale espagnole Repsol et un consortium coréen, les autorités sud-coréennes estiment que la triangulation avec l’Espagne peut grandement aider à l’expansion et aux investissements sud-coréens en Amérique latine. Cela explique la bonne forme également du trafic total de marchandises entre la Corée du Sud et l’Espagne qui a progressé en glissement annuel de 10.7% pour totaliser en 2013 une valeur de 3.279 milliards de dollars, avec un excédent commercial de 85 millions de dollars pour la Corée.