Un nouveau décompte établi par l’agence de presse Reuters publié hier jeudi révèle que la bousculade de grande ampleur qui s’est produite fin septembre près de La Mecque pendant le pèlerinage annuel a tué au moins 2.070 personnes, soit près de trois fois plus que la bilan annoncé jusqu’à présent par les autorités saoudiennes.
Ce dernier bilan ferait de la bousculade du 24 septembre la plus importante ayant endeuillé le pèlerinage annuel à La Mecque depuis 1990, lorsque 1.400 personnes avaient péri piétinées dans un tunnel.
Reuters s’est basé sur les informations fournies par des Etats, des autorités religieuses et des médias des pays touchés par ce drame. Parmi ces derniers, la République islamique d’Iran fait état de la mort de 465 de ses ressortissants. Les autres pays les plus touchés sont l’Indonésie avec 127 morts, l’Inde avec 116 morts et le Pakistan avec 99 morts.
Les autorités saoudiennes, qui pour leur part s’en tiennent jusqu’à présent à leur bilan de 769 morts et 934 blessés qui n’a pas été modifié depuis fin septembre, expliquent les divergences entre les deux bilans par le fait que certains pays ont comptabilisé les pèlerins décédés de causes naturelles.
L’Arabie saoudite a été critiquée par de nombreux pays, et en premier lieu par l’Iran, pour sa gestion du drame. La sécurité pendant le pèlerinage est un sujet sensible pour le royaume et la dynastie Al-Saoud qui se présente elle-même comme la gardienne de l’islam et des lieux saints de La Mecque et Médine.
Le roi Salman a ordonné une enquête sur les causes du drame mais aucune date n’a pour l’instant été évoquée pour la publication de ses conclusions et l’indépendance des enquêteurs a déjà été mise en doute.