Le constructeur automobile américain General Motors (GM) menace d’annuler un investissement de 1,6 milliard de dollars qu’il prévoyait au Brésil en raison des grandes difficultés économiques que connait ce pays.
Le Brésil tente en effet, depuis 5 ans de faire face à un ralentissement économique qui s’est désormais transformé en une véritable crise depuis 2015, avec une chute libre de sa production automobile au fil des années.
Ce dimanche, General Motors a menacé par la voix de son président du conseil d’administration, Dan Amman, d’annuler son nouveau projet d’investissement au Brésil si la situation économique et politique de ce pays ne s’améliore pas. General Motors va plus loin en fixant un ultimatum dans les 6 à 12 prochains mois.
Alors que l’an dernier encore le groupe américain avait manifesté son désir d’investir 6,5 milliards de reais, soit 1,62 milliard de dollars dans de nouveaux produits et progrès technologies au Brésil d’ici 2019, aujourd’hui le pays se retrouve au pied du mur et a tout intérêt à opérer d’urgence une amélioration significative au niveau de sa situation politique et économique.
Le challenge est d’autant plus élevé pour les autorités brésiliennes, au moment où les statistiques annoncent une chute de 29,3% dans la production de voitures et de camions en janvier par rapport au même mois de 2015, alors que les ventes de voitures ont baissé de 39% à 155.300 unités, le total mensuel le plus bas depuis près de neuf ans, selon l’association nationale des constructeurs (Anfavea). Cette crise que connait le secteur automobile a lourdement impacté l’emploi avec près un tiers des quelque 130.000 travailleurs du secteur qui sont en chômage technique ou sous-employés.
Considérer comme un marché qui présente un fort potentiel à long terme pour GM, le Brésil est toutefois sérieusement fragilisé par ses mauvaises prestations économiques et politiques. Cet environnement instable et incertain tend à faire diminuer la confiance des investisseurs étrangers dans un contexte de forte compétitivité.