La Chambre de commerce européenne a publié cette semaine les résultats d’une étude qui révèle que les compagnies européennes qui veulent élargir leurs activités en Chine ne seraient plus que 47%, contre 46% en 2013. Ces entreprises sont échaudées par un environnement économique toujours plus hostile dans l’empire du milieu.
Le sondage a porté sur 506 entreprises de l’Union européenne installées en Chine. Il a révélé que 41% d’entre elles ont déjà prévu de réduire leur investissement dans le pays. Les entreprises européennes n’ont jamais été aussi pessimistes sur le climat des affaires en Chine.
En plus de l’essoufflement de la deuxième économie mondiale, du renchérissement du coût du travail local et des surcapacités endémiques plombant la plupart des industries chinoises, ces entreprises dénoncent un environnement juridique instable et imprévisible, des complications administratives et une application arbitraire des règlements en matière de propriété intellectuelle.
Pour 56% des groupes interrogés par la Chambre, il est devenu plus difficile de faire du commerce dans le pays, un taux en hausse de 5% par rapport à l’année passée. Les entreprises européennes, précuise l’étude, sont plus injustement traitées que leurs concurrentes chinoises. 58% des entreprises européennes estiment que le renforcement de l’encadrement d’internet a eu un impact négatif sur leur business et quatre entreprises sur dix déclarent que les mesures prises au nom de la sécurité nationale les handicapent dans leur activité professionnelle. Presqu’un tiers des entreprises interrogées se montrent pessimistes sur leur capacité à dégager des bénéfices, un plus haut inédit, contre 23% l’année précédente.
Pour la Chambre de commerce européenne, la Chine doit accélérer la mise en place des réformes que les autorités retardent depuis longtemps. Ces réformes sont, pour l’institution européenne, le seul moyen de faire évoluer le pays pour lui faire atteindre un modèle de croissance qualitatif et attirer des entreprises à haute valeur ajoutée.