Les autorités sud-coréennes et iraniennes ont annoncé l’utilisation à partir de ce lundi, de l’Euro dans leurs échanges commerciaux, dans l’objectif de booster leurs échanges commerciaux.
Depuis le début de l’année, les sanctions économiques contre la République islamique d’Iran ont été partiellement levées mais certaines d’entre elles, pèsent encore sur le pays, dont certaines transactions commerciales qui ne peuvent toujours pas être réalisées en dollars.
Le maintien de cette sanction expose les entreprises et les banques qui l’enfreindraient à des rétorsions américaines.
Pour mémoire, le groupe français BNP Paribas a écopé en 2014 d’une amende de neuf milliards de dollars pour avoir facilité des transactions en dollars avec le Soudan, l’Iran et Cuba.
En choisissant l’euro pour leurs transactions commerciales, l’Iran et la Corée du Sud contournent cette mesure. Les autorités sud-coréennes ont d’ailleurs précisé que la décision de commercer en euros avec l’Iran avait été prise en «accord» avec les Etats-Unis.
Séoul et Téhéran comptent sur l’euro pour multiplier par trois leurs échanges commerciaux et les faire passer à 16 milliards d’euros par an, c’était à l’occasion de la visite en mai à Téhéran, de la présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye.
Selon des propos du ministre sud-coréen des Finances, Yoo Il-ho, les transactions avec l’Iran seront soutenues par KEB Hana Bank, Shinhan Bank et Woori Bank, qui est devenue en mai, la première banque sud-coréenne à avoir une filiale à Téhéran.
L’Iran tente depuis longtemps de s’affranchir de sa dépendance du dollar américain, en privilégiant l’utilisation de l’euro au lieu du billet vert comme devise de référence dans ses transactions pétrolières.
C’est d’ailleurs en euros que Téhéran présente désormais les factures de ses transactions pétrolières aussi bien au Français Total, à l’Espagnol Cepsa qu’au Russe Loukoil.
La République islamique demande également à ce que les fonds gelés suite aux sanctions économiques, lui soient restitués en euros et non en Us Dollars.