Les investissements directs, hors finances, réalisés par des Chinois à l’étranger ont atteint 155 milliards de dollars en 2016, en progression de plus de 50% par rapport à l’an dernier, a révélé lundi dernier, le ministère chinois du commerce, précisant qu’il s’agit d’un nouveau record en la matière.
Aux Etats-Unis, notamment à Hollywood, en Europe, en Afrique et en Amérique latine, les Chinois rachètent des entreprises et prennent des parts dans des sociétés ou fusionnent.
Les chiffres publiés par le ministère chinois du Commerce sont porteurs d’un autre enseignement, à savoir que les investissements chinois à l’étranger se sont également fortement diversifiés pour s’étendre aux secteurs de l’automobile, des technologies, des infrastructures, de l’agroalimentaire, du tourisme, de l’hôtellerie, et même de la mode, alors qu’ils étaient jusqu’à présent, concentrés sur l’énergie et les minerais.
La raison de cette déferlante des investissements chinois sur les marchés étrangers est consécutive au ralentissement de la croissance chinoise et à l’affaiblissement du yuan ayant incité les entreprises à chercher des opportunités sous d’autres cieux.
En revanche, les investissements étrangers en Chine, sont restés quasi-stables par rapport à 2015, n’ont pas progressé pas au même rythme que les investissements chinois à l’étranger.
Les autorités chinoises qui s’inquiètent de cette tendance, en raison notamment des réserves de devises du pays qui sont à leur plus bas niveau depuis six ans, ont décidé de prendre des mesures pour stopper la fuite des capitaux.
C’est ainsi qu’elles ont décidé de renforcer les contrôles des mouvements financiers depuis novembre dernier et certaines opérations à l’étranger ont été interdites, comme les placements de plus de 10 milliards de dollars. Les autorités monétaires de Pékin pourraient également envisager de s’ouvrir davantage aux entreprises étrangères et revoir à la baisse le nombre de secteurs qui leur est interdit.