Corée du sud : l’économie face aux incertitudes mondiales

Bank of Korea Governor Lee Ju-yeol speaks during a news conference at Seoul Foreign Correspondent's Club in SeoulLe gouverneur de la la Banque de Corée « BOK », Lee Joo-yeul a dressé mercredi devant des spécialistes et chercheurs économiques, un portrait plutôt sinistre des perspectives économiques locales et mondiales, et ce, à la veille d’une réunion du comité de politique monétaire de la FED, la banque centrale américaine.

La concomitance de la déclaration de Lee Joo-yeul et de la réunion à la FED n’est pas un hasard. Le gouverneur de la BOK attribue en effet aux deux plus grandes économies de la planète les incertitudes auxquelles est confrontée actuellement l’économie mondiale.

Au terme de la réunion de deux jours de son comité de politique monétaire qui doit s’achever demain vendredi, la Fed devrait se prononcer sur ses taux directeurs, une décision qui aura nécessairement des répercussions sur les places boursières de la planète. En cas de hausse, comme beaucoup d’experts l’anticipent, ce qui serait une première en près d’une décennie, rien ne laisse présager le calendrier c’est-à-dire si la Fed choisirait de relever ses taux d’intérêt directeurs, cette semaine, en fin d’année ou bien l’année prochaine.

A l’incertitude américaine s’ajoute celle provenant de l’économie chinoise qui devrait poursuivre sa tendance à la baisse cette année. Cette baisse a forcément des répercussions sur l’économie sud-coréenne étant donné que la Chine a été le plus grand importateur mondial de biens sud-coréens jusqu’à présent, en représentant plus de 25% des exportations de la Corée du Sud en 2014.

Malgré ce sombre tableau, des lueurs d’espoir persistent pour le gouverneur de la BOK. Il reste convaincu qu’un atterrissage brutal de l’économie du pays est peu probable, que les conséquences négatives de la hausse des taux américains sur l’économie sud-coréenne ne seraient pas vraiment importantes du fait du grand excédent courant et de ses importantes réserves de change. Le pays peut également compter sur son climat des affaires qui vient d’être salué par une quatrième position dans le classement « Doing Business 2015 » établi par la Banque mondiale.

Andreï Touabovitch

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