Les temps sont durs pour les géants japonais de l’électronique. Après des restructurations chez certains de ses concurrents directs comme Panasonic et Sharp, c’est au tour de Sony d’annoncer la prochaine suppression de 10 000 postes.
Ces cinq dernières années ne sont pas les plus belles pour Sony. En 2009, subissant de plein fouet le contrecoup de la crise économique mondiale de l’année précédente, Sony avait pris la décision difficile de supprimer 16 000 emplois. Simultanément, le groupe japonais optait pour fermer certaines usines pour faire plus de sous-traitance. Malheureusement, cela n’était qu’une solution provisoire. A son arrivée, l’actuel PDG de Sony, Kazuo Hirai, remarque la menace d’une perte de 220 milliards de yens, soit 2,6 milliards de dollars américains. Comme si cela ne suffisait pas, le groupe a également essuyé un déficit d’exploitation de 95 milliards de yens (1,2 milliard de dollars américains) lors du dernier exercice. Deux arguments solides qui ont poussé le nouveau patron à prédire une telle issue.
Sony justifie cette suppression de postes par la cession d’activités et la réduction des charges fixes. La diminution de 10 000 emplois correspond à 6 % de son personnel, égal à 168 200 salariés de par leur monde. Par ailleurs, Sony se bat pour se redresser : le groupe s’est, à titre d’illustration, associé avec Hitachi et Toshiba au sein d’une seule société. Sony y a concentré tout ce qui concerne les écrans LCD. De cette manière, il sera plus aisé de tenir tête à la concurrence féroce des autres groupes asiatiques. De même, le géant nippon vient de céder une de ses filiales. Celle-ci était spécialisée dans la fabrication des films, de disques optiques et de matériaux adhésifs.