Le ministère russe du Développement économique a révélé hier mercredi que le produit intérieur brut (PIB) de la Russie devrait chuter de 7,8 à 8,8% en 2022, en raison notamment de la baisse du prix du pétrole, dont les exportations faiblissent peu à peu.
Les effets à court termes de la guerre en Ukraine sont d’ores et déjà visibles. Un scénario de base des prévisions macroéconomiques du ministère prévoit une baisse des prix du pétrole d’ici la fin de l’année à 73 – 74 dollars le baril, ce qui fait que le PIB devrait chuter de 7,8%.
Mais si les sanctions imposées à la Russie depuis le lancement de l’offensive de Moscou en Ukraine devaient se durcir, et que les prix du pétrole devaient connaître une baisse plus importante, l’économie russe devrait alors se contracter de 8,8%.
Le 29 avril, après plus de deux mois de guerre, la Banque centrale russe avait souligné que l’environnement extérieur était « difficile pour l’économie russe » et pesait « lourdement sur l’activité économique », les entreprises faisant face à des « difficultés considérables en termes de production et de logistique ».
Elle avait estimé que le PIB du pays devrait chuter de 8 à 10% cette année, avant de recommencer à « croître rapidement en 2023 grâce à une transformation structurelle » de l’économie. De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) avait également prévu une hausse de l’inflation à 20% en Russie d’ici à la fin 2022.