Si la croissance économique au Niger s’est ralentie à 2,4% en 2023, en raison principalement des effets des sanctions, ainsi qu’une campagne agricole relativement défavorable, les perspectives économiques sont plutôt prometteuses pour l’année 2024 et la croissance pourrait atteindre 10,6%, a affirmé le chef d’une équipe du Fonds monétaire international (FMI), à l’issue des réunions menées du 20 mai au 1er juin à Niamey, avec les autorités nigériennes.
«La croissance réelle du PIB est projetée à 10,6% en 2024 en raison du début des exportations de pétrole et des effets d’entraînement qui en résultent sur l’économie, la levée des sanctions, ainsi que l’augmentation attendue de la production agricole», a déclaré Antonio David, le chef de la mission du FMI.
«Les deux derniers facteurs devraient également contribuer à contenir les pressions inflationnistes en 2024», ajoute cet expert du FMI, prévenant néanmoins, que «ces perspectives positives sont sujettes à des risques, en particulier ceux liés à la situation sécuritaire et aux vulnérabilités aux chocs climatiques».
Soulignons que depuis le début de cette année, le Niger, devenu pays producteur du pétrole en 2011, a commencé à vendre son pétrole brut sur le marché international. Pour les institutions internationales, cette nouvelle situation impactera positivement et considérablement la croissance économique dans ce pays ouest-africain.
Les experts du FMI ont mené leurs échanges avec Niamey sur la quatrième et la cinquième revues de l’accord avec le Niger soutenu par la facilité élargie de crédit (FEC) et la première revue du programme soutenu par la facilité de résilience et durabilité (FRD).