Dans l’optique de diminuer son déficit budgétaire, la Finlande pourrait opter pour réduire son impôt sur les sociétés. C’est, en tout cas, l’un des projets évoqués par le Premier ministre Jyrki Katainen devant la presse.
Si cette mesure est adoptée, la Finlande va faire passer son impôt sur les sociétés des 24,5 % actuels à 20 %. Pour parvenir à prendre en charge cette baisse, M. Katainen entend relever d’autres taxes : celles sur les dividendes, les boissons alcoolisées, le tabac et les sucreries. A côté de cela, le chef de gouvernement a prévenu qu’en cas de baisse de l’impôt sur les sociétés, les subventions dont jouissent ces entreprises seront, elles également, réduites. A noter que cette réforme n’est guère une originalité finlandaise : tout récemment, la Suède et le Danemark avaient revu leurs impôts sur les sociétés respectifs à la baisse. Le premier Etat a abandonné le taux de 26,3 % pour adopter 22 % depuis le 1er janvier dernier. Quant au second pays, son gouvernement a déjà présenté, le mois dernier le projet de réduire progressivement la même taxe : au terme du processus, l’impôt sur les sociétés sera de 22 % en lieu et place des 25 % initiaux.
Présentement, le gouvernement finlandais développe un plan budgétaire visant, entre autres, à baisser le déficit public de 600 millions d’euros (750 millions de dollars américains). La réalisation de cet objectif passe par certaines « mesures d’ajustement », dont des plafonds de dépenses. Ceux-ci ne faisant pas l’unanimité au sein de l’opinion, M. Katainen a assuré que ces plafonds ne nuiraient pas à la croissance économique : « la solution des limites aux dépenses est un investissement … », a-t-il lancé.