Le président chinois Xi Jinping a visité lundi dernier le siège des institutions de l’Union européenne, une première censée marquer le début d’une nouvelle ère dans les relations sino-européennes.
Aucun accord commercial, ni quoi que ce soit de concret, n’est sorti de cette visite. Mais sa portée symbolique est forte. Depuis son arrivée au pouvoir en mars 2013, le président chinois Xi Jinping a entrepris une véritable campagne de charme en direction de l’Europe. La mission diplomatique chinoise dans le Vieux continent, forte de 90 employés, s’est renforcée. La nouvelle ambassadrice auprès de l’Union européenne nommée en janvier dernier Yang Yanyi est rapidement devenue une habituée des cocktails et des débats sur les relations sino-européennes. Elle a notamment réussi le tour de force de faire la publicité du géant chinois des télécommunications Huawei dans le salon présidentiel du Parlement européen. Et ce en dépit des doutes des Européens sur la réussite de la société chinoise qu’ils soupçonnent de bénéficier de subventions illégales.
Cette visite, la première d’un président chinois, marque une ouverture de la Chine, surtout après la violente opposition qui a opposé, il y a à peine quelques mois, Chinois et Européens sur les importations de l’UE de panneaux solaires chinois. C’est peut-être bien cet épisode, finalement réglé à l’amiable, qui a poussé la Chine à revoir l’angle sous lequel elle prenait ses relations avec l’Europe.
La Chine a saisi l’ampleur de l’influence de la Commission et du Parlement de l’UE, notamment sur ses intérêts commerciaux. Passée, la crise de la zone euro, l’Europe a retrouvé sa stabilité financière. Entreprises, grandes et petites, et médias chinois ne cessent de renforcer leur présence à Bruxelles pour être au contact des nouvelles règlementations.