D’après des prévisions recueillies par la Banque centrale du Brésil auprès des opérateurs de marché, l’économie de ce pays enregistrera une baisse de 2,01 % en 2015 puis de 0,15 % l’année suivante.
C’est pour la première fois que les opérateurs de marché s’attendent à un recul du PIB brésilien après 2015. Comme si cela ne suffisait pas, cette enquête a également montré que l’inflation pourrait s’élever jusqu’à 9,32 % cette année et à 5,44 % en 2016. Des chiffres qui ne sont guère rassurants pour l’économie brésilienne. Pour rappel, celle-ci a clos l’an 2014 avec une très faible croissance de son PIB à hauteur de 0,1 %. A cela s’ajoutent les multiples tensions provoquées par le scandale de corruption dans Petrobras, qui secoue non seulement le gouvernement mais également la coalition de centre-gauche au pouvoir. De son côté, le taux de chômage atteignait, à la fin du mois de juin, 6,9 %, soit une sixième augmentation successive. Dans ce contexte, l’Exécutif entend mettre en œuvre un ajustement budgétaire coûteux en terme politique auprès de sa coalition et du Parti des Travailleurs (PT, gauche).
Par ailleurs, le rapport Focus préparé par la première institution financière brésilienne prévoit que cet Etat enregistrera un déficit des comptes courants estimé à 77 milliards de dollars ainsi qu’un solde positif de la balance commerce de 8 milliards de dollars. Principalement dû au recul des importations, ce dernier chiffre constitue l’une des rares prévisions de bon augure de l’année pour la première économie d’Amérique latine. Cela ne suffit pas à faire remonter la popularité de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, qui est actuellement de 8 %.