Dans la nuit du dimanche à lundi dernier, le Rand, la monnaie sud-africaine a atteint son plus bas niveau historique, en s’échangeant à 17,99 Rands contre un dollar américain.
Depuis plusieurs semaines, la devise sud-africaine traversait une mauvaise passe. Même le discours du week-end dernier du président sud-africain, Jacob Zuma, n’a pas évité au rand sa dégringolade.
La décision du chef de l’Etat de remplacer son ministre des Finances, Nhlanhla Nene, par un inconnu avait contribué à faire chuter la monnaie sud-africaine. Pire, la nouvelle tentative du dirigeant de justifier sa décision dimanche à l’occasion d’un entretien à la télévision sud-africaine a produit le même effet. Zuma a tenté de se justifier en affirmant que le Rand avait déjà entamé sa chute alors que l’ancien ministre des finances, Nene était encore en poste : « dire que le Rand a chuté parce qu’il est parti, ce n’est pas vrai », a jugé le président sud-africain avant de dévoiler la raison du remplacement de son argentier, à savoir « le mettre à la tête de la banque des BRICS (groupe de cinq pays : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ».
Selon les analystes, la mauvaise santé du Rand est due plutôt au ralentissement général de l’économie mondiale, particulièrement chinoise. Néanmoins, nombre d’analystes financiers pensent que les discours ambigus du chef d’Etat sud-africain ne contribuent pas à maintenir la confiance en l’économie de son pays. Ainsi, pas plus tard que le week-end dernier, Zuma a rouvert la discussion sur la réforme agraire en évoquant l’expropriation des terres au Zimbabwe.