Le Forum économique mondial qui se tient du 17 au 20 janvier à Davos, en Suisse, sera marqué par la participation pour la première fois, de la Chine représentée par son président, Xi Jinping qui prendra la parole ce mardi, pour défendre la vision de son pays sur les échanges commerciaux devant quelque 3.000 décideurs économiques et politiques venus des quatre coins du monde.
Accompagné de grands noms du patronat chinois, dont le fondateur du géant du commerce en ligne «Ali Baba Jack Ma» ou le Google chinois, « Baidu», le président Xi Jinping va s’efforcer d’affirmer la puissance commerciale de son pays et surtout se poser en défenseur du libre-échange.
Xi Jinping a également pour mission de rassurer l’assistance, sur la volonté de réforme économique de son pays. La Chine connait toujours une croissance soutenue, le Fonds monétaire mondial (FMI) ayant revu hier lundi à la hausse ses prévisions pour la croissance dans l’empire du milieu en 2017, estimée à 6.5%.
L’économie de la Chine qui est en pleine mutation et doit néanmoins, faire face à de nombreux défis, dont celui de l’endettement de ses entreprises, proche de 170% du Produit Intérieur Brut.
La Chine veut prendre les rênes du commerce mondial alors que les plus grandes inquiétudes entourent les politiques des Etats-Unis et de l’Europe en raison d’une part, la montée à la présidence des USA, de Donald Trump qui a bâti son succès électoral contre la mondialisation libérale qui détruirait les emplois américains et d’autre part, une Europe ébranlée par le Brexit britannique.
Le Forum mondial de Davos réunit tous les ans des milliers de dirigeants politiques, économiques et d’artistes. La participation à cet événement de la Chine, régulièrement accusée de dumping par la plupart des autres participants schématiquement tous favorables à la mondialisation, relève d’un certain paradoxe.